Le cristal reste énigmatique pour de nombreuses personnes. Matière noble, le cristal est avant tout la création de l’homme. Il est le résultat d’un savoir-faire inégalé, de décennie d’innovation technique, de l’amour de l’artisan pour son travail. Le cristal de Baccarat, est mondialement connu, une renommée qui remonte à 1764.

BACCARAT, L’EXCELLENCE DU CRISTAL :

Baccarat est une petite ville de 5000 habitants en Lorraine. C’est ici que l’usine Baccarat, qui emploi actuellement plus de 500 ouvriers, perpétue un savoir-faire à la française.

Le cristal, à la différence du verre, contient du plomb, offrant une clarté et limpidité inégalé. Le cristal n’est que grain de sable. Mélange de silice, de potasse, et de plomb, l’artisan verrier porte ce mélange à une température de fusion de 1450°C, pendant 36 heures, puis redescendus à environ 1200 / 1250 degrés pour obtenir une pâte très homogène.

Le four est vaste, doté de plusieurs portes et alimenté en continu de combustibles et de matières premières. La composition du cristal : 50% de sable, au moins 24% de plomb, 32% dans le cas de Baccarat, et 20% de potasse. Le sable doit être extrêmement pur. Il gagne en transparence lorsqu’il est purifié par le “savon des verriers”, de l’oxyde de manganèse, ou, comme à Baccarat, de l’oxyde de nickel.

Il existe le cristal clair, aussi appelé cristal transparent, et le cristal de couleur : Améthyste, Cobalt, Saphir, et Mousse. Le changement de température de la fusion permet d’obtenir différentes nuances de couleur. Ainsi, il est possible d’acquérir 45 nuances différentes.

Le cristal de couleur est travaillé dans un four particulier, appelé four à pots. La particularité de ce four est qu’il est toujours en action, même la nuit. Il ne s’éteint jamais, et constitue l’un des plus vieux four à pots d’Europe ! Pourquoi ne jamais l’éteindre ? Car il faut environ un mois afin d’atteindre la température désirée de 1450 degrés.

Une fois la fusion atteinte, c’est au tour des qualités exceptionnels de l’artisan d’entrer en action. D’une main de maître, il cueuille alors le cristal dans le four. À l’aide de sa mailloche, il façonne ainsi la forme du cristal.

Une fois la pièce réalisée, cette dernière refroidira doucement dans un arche de recuisson, évitant ainsi tout choc thermique au cristal, risquant de le fissurer.

Avec 31% de plomb dans son cristal, Baccarat fait partie des cristalleries haut de gamme. Chaque pièce sortant de l’usine doit être parfaite, la moindre imperfection ne passant pas le contrôle qualité.

Depuis 250 ans et aujourd’hui encore, c’est à la cristallerie de Baccarat en Lorraine que souffleurs, tailleurs, graveurs, doreurs métamorphosent la matière en fusion, cette boule de feu incandescente, en objets de désir éternels. Ainsi, des gestes perpétués et transmis de génération en génération. Depuis 1764, une élite d’artisans dont vingt-deux « Meilleurs Ouvriers de France » et un maître d’art travaillent à la manufacture Baccarat.

COMMENT AUTHENTIFIER LE CRISTAL BACCARAT

Difficile de reconnaître le cristal.

Baccarat signe sa production d’une estampille, c’est à dire d’un cercle accompagné d’un verre à pied, d’une carafe et d’un gobelet.

Il existe 3 types de signatures que vous pouvez rencontrer : la signature Baccarat en bâton (en relief), qui est visible sur les pièces moulées.

L’estampille gravée à l’acide, et l’estampille gravée par sablage.

La signature est essentielle pour les productions actuelle. Avant 1870, la cristallerie Baccarat ne signait pas ses articles.

En 1990, la marque de fabrique est complétée du logo «Baccarat». Pour certaine collection ou collaboration, la signature du designer y est aussi appliqué : Comme pour Mathias ou Starck.

Ainsi, un cercle rond contenant une carafe, un gobelet, et un verre est visible sous l’article. Une pampille rouge gravée du «B» Baccarat signe les lustres depuis 1997.

Si des doutes persistent lors de la vérification de votre cristal, nous vous conseillons de vous tourner vers un spécialiste. Parmi nos recommandations, la boutique en ligne Vessiere Cristaux, le blog de Christophe Garland, et le site web de pretivilege.